Ceci est un message de soutient aux organisateurs de la Zombie-Walk du Puy en Velay.
Ici on essaye d’annoncer, tant bien que mal les zombie-walk partout en France, quand les orgas font l’effort de nous avertir. Mais là, ce qui se passe au Puy-en-Velay est assez moyen…
Le Puy en Velay, charmante bourgade d’Auvergne située en Haute-Loire est réputée pour sa dentelle et ses lentilles. C’est accessoirement aussi la préfecture de ce même département. On se souvient aussi du discour du précédent président, prononcé au Puy, qui nous rappelait que nos origines culturelles et cultuelles (mélanges des genres) sont issues des traditions catholiques. Soit. Entre temps, c’est-à-dire entre les vielles traditions et aujourd’hui, il y a eu quand même 1905… que beaucoup ont tendance à oublier.
Aujourd’hui, on a plus le droit de déconner et de défiler. On a toujours le droit d’avoir faim et d’avoir froid mais ça c’est moins grave que de toucher aux symboles de notre chère Chrétienté. Restons censés !
En effet, Lolo, le maire du Puy (Laurent Wauquiez ex-ministre de je ne sais plus quoi tellement ils n’ont pas marqué les esprits par leur bon travail), a interdit le défilé zombie dans la belle ville du Puy sous prétexte que ça pourrait déranger des gens au moment de la Toussaint comme le rapporte en ces mots notre confrère de Z is not dead :
« La toussaint est un moment consacré aux familles et à leurs défunts, et ce genre de manifestation choquerait les administrés ».
Pour commencer la Toussaint c’est le 1er Novembre, le 2 c’est la fête des morts (cotillons et Champomy) et c’est surtout une fête religieuse que chacun est libre de pratiquer ou pas. Rappelez-vous 1905… tout ça, tout ça… que les religieux de tout poil (de barbe ou pas) tentent constamment de remettre en cause.
Le couac, c’est que la Zombie-Walk de nos potes du Puy-en-Velay est prévu le 4 Novembre. À la saint Charles. Vous voyez le rapport ? Ben non, vu qu’il n’y en a pas.
Mais de quoi donc ont peur, réellement, les élus de la ville ? Des jeunes ? Ces mêmes jeunes, qu’ils soient déguisés en zombies ou qu’ils portent une casquette, qui font peur aux petites vielles ? Un peu de sérieux. Juste un peu pour atteindre le niveau du bon sens.
C’est ça ! Privez votre jeunesse de loisirs dans des villes où déjà ils ont du mal à exister par le manque de travail, de structures. Blâmez-les ces « tas de hippies » hérétiques, qui veulent juste vivre et s’amuser. C’est ces mêmes d’jeuns qui payent vos retraites, enfin pour ceux qui bossent… Vous avez raison, la saint-sylvestre approche et il est plus drôle de foutre le feu aux bagnoles que de laisser un inoffensif défilé mettre un peu de bonne humeur en ces temps plus qu’incertains. C’est qu’il faut les occuper ces jeunes fous !
Juste pour infos, la plupart de ces jeunes comprendront qu’un jour, disons au prochain scrutin des municipales par exemple, ils auront la possibilité de glisser eux aussi un bulletin de vote. Et vous les verrez les pères « tape-durs » tenter, maladroitement, hypocritement, de séduire cette jeunesse qu’ils cherchent constamment à museler…
Les vrais zombies, tout compte fait, sont ceux qui ne se sentent en sécurité qu’avec des cordons de policiers autour d’eux et derrière des élus conservateurs qui ont trop tendance oublier qu’un jour eux aussi ils ont été jeune et que les modes, les façons de s’amuser, évoluent. Tant qu’on ne fait de mal à personne, je ne voit pas où est le problème. La zombie Walk du Puy en Velay entravera-t-elle le chemin de Saint-Jacques de Compostelle ? Pas sûr… mais la décision de l’interdire entrave, elle, c’est sûr, le chemin de la laïcité et de la liberté qui n’a pas besoin de ça par les temps qui courent.
Laissez les vivants, une fois l’an, jouer aux morts. Car je ne suis pas certain que l’inverse soit possible… ou alors, inquiétez-vous vraiment.
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MISE À JOUR 19 H00 :
Selon le Huffington Post, les autorités de la ville reconnaissent plutôt une maladresse dans leur courrier adressé aux organisateurs… bon, si ils le disent alors et qu’ils arrivent à dialoguer, c’est déjà pas si mal. … C’est par là.
