Je suis de celles (et ceux aussi, assurément) qui aiment les livres. Et pas que pour les histoires que l’on nous donne à lire … J’aime aussi les livres pour ce qu’ils sont « physiquement ». Autrement dit, j’aime le papier, l’odeur de l’encre qui s’en dégage, le touché du pelliculé et l’illustration de certaines couvertures.
Et parce que c’est bien évidemment le 1er contact qu’on a avec un livre qui détermine parfois le choix qu’on fait de le lire, j’ai été immédiatement séduite dès que je l’ai reçu, par la présentation de Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l’amour de S.G. Browne édité par Mirobole Éditions.
Son format, son poids, la qualité de son papier mais aussi le pelliculé mat de la couverture et bien sur son illustration sobre, simple … Bref ça s’annonçait plutôt bien ! J’ajoute (et après je vais en venir au contenu) le plaisir de lire un livre sans aucune (ou peut-être une ou deux, c’est rien) fautes d’orthographe, oublis de mots ou erreurs dans le texte … et c’est assez rare pour être souligné !! (surtout qu’on ne pourra surement pas en dire autant de ce billet ;-) )
Bref j’en salivai d’avance et je vous l’avais fait savoir dans mon 1er article ici.
L’histoire maintenant … Comment vous dire … j’ai été totalement conquise … Ce livre est drôle, de par certaines scènes assez comiques, émouvant (aahhh le bruit d’un cœur qui bat …), cynique envers certains personnages ou certaines situations mais aussi plein de tendresse pour ces morts-vivants totalement paumés qui ont perdus tout leurs droits et sont considérés comme des animaux.
Car, tel un chien fugueur, si un zombie ose se comporter comme un respirant (nom donné aux non morts-vivants) il est aussitôt envoyé à la SPA et jeté dans une cage avec un bol d’eau et des croquettes. Si de surcroit personne ne vient le chercher il finira par être envoyé dans des labos ou il servira de cobaye à tout un tas d’expériences … Réjouissant, n’est-il pas ?!
Bref, comme d’hab’ je ne vais bien évidemment pas vous raconter l’histoire, je vous laisse la découvrir par vous même … Le fait est que l’on pourrait tout à fait remplacer Zombies par Noirs, Handicapés, Gays ou Lesbiennes, et j’en passe …l’histoire (des hommes et de l’humanité dans son ensemble) regorge malheureusement d’injustices en tout genre. Cette histoire là, particulière, c’est l’histoire de la différence et du combat de ces gens désignés « différents » pour gagner un peu de dignité … Et on verra que comme dans la « vraie vie » ce n’est pas toujours gagné !
Que vous dire de plus, sans dévoiler les belles surprises que nous réserve la lecture de ce livre ?! En gros, il n’y a rien à jeter dans ce livre. Alors courrez, les zamis, non pas de peur d’être rattrapés par une troupe de zomblards boitillants et grognants, mais au contraire pour enfin découvrir l’histoire d’Andy, le gentil zombie qui rêvait de redevenir humain.
(La suite des aventures d’Andy, Le jour où les zombies dévorèrent le Père Noël, sortira fin 2014)
Zombie Social, tu perds ton sang froid